Festival de Cannes 2009 – Séléction ACID

Pour sa première mondiale, Sombras a été projeté au Festival de Cannes, dans le cadre de la programmation de l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion). Les cinéastes membres de l’ACID choisissent 9 films (un pour chaque jour du festival) qu’ils présentent a Cannes et qu’ensuite ils soutiennent avec un réseaux de partenaires tout au long d’une année. Un vrai bonheur, l’ACID ! Et quoi de mieux pour ce film, qui parle de la douleur et a été fabriqué dans la ténacité, que d’être choisi par des cinéastes ? (Voir le texte de soutien de l'ACID)

Nous sommes arrivés à Cannes avec le film tout juste sorti du four et un mixage très très provisoire. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça s’entendait clairement. La première projection, celle du matin, était adressée à un public de cinéphiles fidèles. Je n’étais pas rassuré du tout ! Pendant la projection j’ai attendu, certainement un peu stressé, à l’extérieur. Je ne pouvais pas suivre le film tranquillement. J’étais quand même à Cannes ! Et la présence d’une journaliste de France ô qui me suivait partout avec son caméraman ne m’a pas aidé précisément à me détendre. Elle continuait de me poser des questions même quand je descendais déjà les escaliers pour entrer dans la salle. (Voir le reportage)

Heureusement, le public, qui remplissait la salle, a très bien réagi au film, qu’il a compris et apprécié. Le débat, juste après, a été riche et profond. Un vrai plaisir ! Me voilà rassuré pour la projection du soir, fréquentée par les « méchants » professionnels : exploitants, programmateurs, distributeurs... Elle a été bien aussi. A la sortie le film était sélectionné pour les festivals de Lussas et Pusan (qui après l’a déprogrammé au dernier moment), et Venise était intéressé. Bref, un rêve ! Dommage que je n’aie pas pu le partager avec tous ces hommes qui ont fabriqué le film avec moi et qui ne pouvaient pas être là.

Plus tard, en septembre, l’ACID a programmé les 9 films de la sélection de Cannes à Paris, pendant un week-end aux Cinéma des Cinéastes, et là, pour ma grande joie, la salle, bien remplie, a pu saluer et applaudir non seulement l’équipe du film, mais surtout Sadou Cissé et Fousseyni Daniokho, qui ont pu se déplacer à Paris.

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- Critique de Christophe Kantcheff dans Politis.